mardi 4 février 2014

Je suis à l'hôpital depuis quelques jours ... ils essayent de réajuster mon traitement. Traitement que je n'avais d'ailleurs plus jusqu'alors ... Je suis sous Tegretol. Certains connaissent peut-être déjà ce nom, pour d'autre pas et d'autres encore c'est plus que familier ... Vous savez j'essaye vraiment de me sortir de là ... j'aspire à tellement plus de stabilité. Je voudrais arrêter les perpétuelles changements d'études, d'appartements, de petits amis, de couleurs de cheveux ... Je voudrais tellement trouver qui je suis enfin ... Je suis arrivée ici à cause d'un accès maniaque et je n'ai jamais conscience dans mon surplus de bonheur à quel point cela pourra m'être néfaste pour la suite. Je me sens bien en ces le moment mais dans cette zénitude je pense pensais encore un peu trop ... à tout ce que demain je pourrais accomplir, à toutes les choses que je n'ai pas dites, toutes les choses que je n'ai pas eu le temps de faire ... et surtout à cet enfant qui n'a pas vu le jour .. à lui aussi je pense beaucoup... je caresse délicatement mon corps ... comme s'il était toujours là ... mais le deuil n'est pas fait ... ma poussière est toujours quelque part à l'intérieur de moi ... plus dans mon vente, un peu plus haut, là-bas dans l'obscur ... Alors je faire les yeux et j'essaye de le sentir encore vivre en moi ... cette petite poussière. Au risque de paraître stupide je l'ai senti se créer, j'ai senti ma minuscule étoile se former au creux de mon ventre ... je l'ai senti être tuée aussi et c'était comme une première mort. n'avais plus l'impression de vivre pour moi mais de vivre pour lui et qu'ensemble ... peut-être nous ferions de grandes choses ... mais je l'ai tué ... nous n'avons rien fait. Nous n'avons rien fait que me détruire un peu plus ... un peu plus chaque fois ... je t'ai accroché à ma vie mon amour et je ne sais pas si c'est la nature ou toi mais de toutes tes petites forces tu n'as pas voulu rester ... et tu as bien fait. Je peux le lui dire aujourd'hui ... Tu n'aurais rien trouver de bon ici. Et je te mentirais peut-être un peu parce que ... dans notre malheur nous connaissons tous de jolies choses, de plaisirs simples .... tu aurais pu courir dans l'herbe l'été, ramasser tes œufs de pâques ... découvrir les coccinelles, ce petit être étrange, tu aurais pu goûter à de très bons gâteaux de mamie, tu aurais pu ... Mais tu ne sauras jamais et jamais je n'aimerais autant que je t'aime. Alors garde bien profondément la place que tu as dans mon cœur ... j'ai besoin de toi, de te sentir là, pour être plus forte et pour vaincre ...

2 commentaires:

  1. Continue d'écrire, je te lis et j'aime cela

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  2. Peut être est ce la phase maniaque qui "t'a permis" de commencer ce blog, mais je souhaite sincèrement que tu continues

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